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Fondation H, au service de l’art contemporain

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Par Yanne Lomelle

A tort ou à raison, on affirme souvent que l’art dans sa forme contemporaine n’a pas sa place dans la Grande-Ile. C’est un autre débat auquel nous n’allons pas participer. Pourtant, en faisant un état de lieu de l’environnement artistique malgache, force est de constater que les artistes rencontrent des difficultés dans la pratique de leur discipline. Consciente de cette réalité, la Fondation H marque son engagement dans l’art et la culture malgache à travers une table ronde ayant vu la participation des artistes contemporains malgaches.

Peintres, poètes, sculpteurs, photographes, dessinateurs toutes les artistes de ces disciplines confondus ont honorée de leur présence cette réunion avec les acteurs du monde artistique malgache afin de définir d’une manière efficace les problèmes récurrents dans l’accomplissement de leur art.

Malgré la différence entre les discipline, les problèmes que rencontrent les artistes sont à peu près les mêmes. Le premier qui est revenu constamment dans la discussion était la professionnalisation de la profession artistique. D’une part, les artistes ont besoin d’une formation plus élaborée dans la pratique de l’art et d’autre part ils ont également besoin de professionnel pour accompagner leur démarche et donner une cohérence dans leur approche de l’art (Commissaire d’exposition). Le manque de promotion et de communication des activités artistiques a été également soulevé lors de cette table ronde ainsi que l’absence de connexion entre les artistes malgaches et le marché international.  D’autres problématiques ont été également soulevées et cette rencontre a été déjà l’occasion d’en résoudre quelques-uns.

 

Pragmatisme

Après avoir écouté d’une oreille attentive les doléances des artistes, la Fondation H a déjà lancé une piste pour une solution pérenne. Entre autre, la mise en place d’un programme artistique qui verra la participation active de tous les artistes afin de mettre en avant le savoir-faire malgache. Le recensement des acteurs dans le domaine artistique allant des journalistes et critiques d’art, aux autres professions ainsi que les institutions existantes s’avère également nécessaire pour comprendre les besoins en termes de formations. Et enfin, à l’issu de cette table ronde, une lettre a été adressé au ministère de la culture afin d’impliquer cette institution étatique dans le processus de développement de l’art contemporain malgache.

Cette démarche trouve sa logique dans le fait que la plupart du temps, les responsables décident des actions à entreprendre sur le plan artistique sans prendre la peine d’identifier les besoins des artistes. La filière art est un domaine qui ne demande qu’à être développé à Madagascar et l’initiative de la Fondation H est une première étape dans ce sens.