ArtsDanseLa Reunion

Lôgambal SOUPRAYEN-CAVERY

La danse chevillée au corps

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Par Héva Etienne

Dans une série de mouvements pluriels, à la fois complexes et harmonieux, Lôgambal Souprayen-Cavery révèle les multiples facettes de la danse classique indienne. Un monde fascinant.

Elle incarne à la perfection la force tranquille. Lôgambal Souprayen-Cavery, tel un diamant, brille de mille parts. Maître de conférences en sciences du langage à l’université de La Réunion, première femme présidente de la Fédération tamoule de La Réunion de 2015 à 2018, elle excelle également en danse classique indienne.

 

Figure incontournable de la scène réunionnaise, celle pour qui le langage du corps n’a plus aucun secret, a créé, il y a quelques années déjà l’institut Kalâ Bhaaskara. « J’ai démarré avec un petit groupe de trois élèves et petit à petit, l’école s’est agrandie. J’ai essayé de transmettre ce que j’avais moi-même ressenti en démarrant la danse ».

 

Si elle fait des étincelles lorsqu’elle s’avance devant un public, c’est en grande partie pour la puissance et la finesse de chacun de ses mouvements, qu’elle déroule avec conviction. Les sentiments jaillissent. Son regard perçant de sincérité, en dit long. Si la commune de Saint-Denis la voit naître, le 3 mars 1979, c’est à Saint-Paul qu’elle grandit. Du côté de l’Etang, précisément. La chaleur des lieux, la douceur des liens viennent caresser sa mémoire. Son cocon, la maison familiale, auprès de Gilbert et Jasmine ses parents et de sa soeur Nila.

 

Son père dirige le temple de la rue Saint-Louis. Il l’initie très jeune aux traditions tamoules. Le son des tambours vient encore chatouiller ses oreilles. «C’est comme ça que je suis entrée dans cet univers à la fois cultuel et culturel. Je démarre à six ans l’apprentissage de la langue tamoule ainsi que mes premiers cours de religion sur l’hindouisme. Le chant et la musique sont forcément là.» Elle se souvient parfaitement des célébrations malbar qui accompagnent sa foi.

 

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