Lectures scéniques au MASA 2020

Des mots pour faire pousser des ailes et des rêves

« Une seule phrase dans un seul livre peut bien sauver toute l’humanité. » Franketienne. Un message que les poètes des Lectures Scéniques ont semé à tout vent lors du Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan 2020. Quatre jours de rencontres poétiques, d’échanges de regards étincelants, de sourires rêveurs, de poésie porteuse d’espoir. En écho dans la salle à 1 500 places, la réponse en chœur des jeunes au dernier jour : « A quoi sert la poésie ? – à rien et à tout… »

Il est des rencontres qui changent complètement notre vision du monde. Des regards qui bouleversent notre vie. Des sourires qui font basculer l’univers à 360° et qui ouvrent des fenêtres sur l’avenir. Bien meilleur. Bien portant. Bien heureux. Quatre jours ont suffit pour donner des ailes aux mots dans cette salle du Palais de la Culture d’Abidjan. Quatre jours ont suffit pour laisser les mots caresser les rêves naissants des jeunes. Quatre jours ont suffit pour laisser les mots porter la voix des poètes des tous les continents : d’Haïti au Cameroun, de Maurice à la Côte d’Ivoire, de Madagascar au Burkina Faso… Les bruits du monde se sont tus le temps d’une pause poétique. Donner la parole aux pages, aux vers et aux écrits d’ici et d’ailleurs. Exhumer les lettres du papier et de les faire virevolter tel un drapeau aux couleurs de l’humanité, à l’unanimité. Une heure et quelques poudres de minutes pour laisser la poésie et la magie opérer. Des vers de la Côte d’Ivoire accostent le rivage des cœurs. Des contes du Cameroun se racontent entre 4 grands murs. Des poèmes de l’océan Indien soufflent l’espoir comme l’Alizée rafraîchit les bords de mer. Des mots du Burkina Faso posent des questions sur ce qu’il y a encore à dire et à nommer. Dans la pénombre de la salle, on entrevoit quelques yeux brillants qui croisent des regards depuis la scène, c’est une étincelle qui jaillit. C’est une histoire qui s’écrit où le rêve s’inscrit…

Il est des moments où l’espoir renaît. Des moments où on provoque le destin pour qu’il se trace comme on l’a toujours imaginé. L’espoir que la poésie éveille la sensibilité. L’espoir que les songes germent en nous. L’espoir qui rappelle que rien n’est perdu, que tout est en nous.

Le rêve, c’est que chacun ait été touché par un mot, ne serait-ce qu’un seul, mais suffisamment puissant pour éclairer le chemin. Que chacun ait trouvé le mot juste, le seul, qui ouvre les portes de demain…

Le navire des Lectures Scéniques du Marché des Arts d’Abidjan 2020 a embarqué à son bord au minimum 2 000 jeunes pendant une croisière de 4 jours. Avec Capitaine Alexandre (Marc Alexandre OHO BAMBE) aux commandes, étroitement assisté par Maimouna COULIBALY. Un équipage de tous horizons pour mener le navire à bon port : Amee (Côte d’Ivoire), Marsi ESSOMBA et Serges EPOH (Cameroun), Odile SANKARA (Burkina Faso), Ote NGANDO (Cameroun) et Na Hassi (Madagascar).

NA HASSI
Crédit Photo : CAPITAINE ALEXANDRE