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Fifih, la voix à suivre

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Par Raoto Andriamanambe

Née dans une famille de musiciens, Mariah Fifih Rabaronina, Fifih, a baigné dans la musique depuis son plus jeune âge. C’est pendant la période du lycée qu’elle commence à chanter et écrire ses textes. Elle n’a jamais arrêté et elle veut vivre de sa passion.

 

Aux premiers abords, quand on la rencontre pour la première fois, Fifih dégage une candeur enfantine. Discrète comme une ombre, timide et frêle, elle parle peu, mais son sourire est rayonnant. Elle est encore jeune mais quand on l’entend chanter, on la sent habitée par une « présence » inexplicable. Une aura magnétique se dégage de la voix suave et puissante de la jeune artiste.

Une rencontre avec Fifih avec en bande sonore, des protest song et autres chansons à texte qui ont marqué les générations.

 

Tu as une voix peu commune. Une texture vocale mature pour ton jeune âge, quel est ton secret ?

F.H. Pour moi, la chanson et la musique sont un héritage. En effet, ma grand-mère était guitariste. Mon père et mon oncle, chanteurs. D’ailleurs, mon père chante toujours occasionnellement des « kalon’ny fahiny ».

J’ai commencé à chanter depuis ma tendre enfance vers l’âge de 5 ou 6 ans, voire plus tôt. Un peu plus tard, mes parents ont remarqué que j’avais du talent et ils ont commencé à m’aider à m’épanouir dans ma passion, même si aujourd’hui mon père aimerait que je suive un cursus plus classique.

Mon environnement m’a permis d’entrer dans le monde de la chanson et d’apprendre les techniques vocales et la musique en général sans grande difficulté.

J’ai intégré Ny Ainga, une formation malgache très populaire, en 2016. Je n’avais que 17 ans et j’ai pu chanter avec eux pendant un an et demi en effectuant des tournées avec le groupe. Cela m’a appris beaucoup sur les rudiments du métier. Plus tard, j’ai quitté le groupe pour me lancer dans une carrière solo…