Note de lecture :

Que ton souffle porte, Ote Ngando

Il est des paroles-miracles qui sculptent des sourires sur des visages. Cette poésie-ci en fait partie. Des mots et des vers qui agissent sur le cœur comme une plante apaisante, qui offre son pouvoir guérisseur pour soigner les blessures du temps. Une lecture qui fait du bien, qui déterre le bon, qui fait flotter le bonheur dans la pièce et dans la tête. Une centaine de pages dont émanent un sentiment de légèreté, des coton-nuages…

« Il est temps d’aimer

Temps de vivre

Temps d’aimer vivre

Temps de s’ouvrir à soi-même

De sourire à la vie

Alors encore

Viens !… » (p.28)

Ce que Ote Ngando écrit est une véritable invitation à devenir, à croire et à exister. Une célébration de la vie. Poésie vivante. Poésie vibrante. Un appel au bien-être. Parce qu’il n’y a rien d’autre. Il nous suffit d’être bien. Parce qu’on n’a besoin de rien d’autres. Que du bonheur. Un livre porte-bonheur. On ressent partir de son cœur une explosion, une belle explosion. Un feu d’artifice d’énergie et de vibrations qui crée un monde nouveau au fond de soi. Une lettre ouverte au monde. Parole bleue qui étale sa beauté sur la toile de l’Humanité. Par moments, quelques larmes au coin de l’œil. Pas de tristesse. Surtout pas de tristesse. Une perle rare qui ne contient aucune amertume. Elle est joie, cette parole. Elle est sourire. Elle est sourire à la vie. Pour la vie. Quand chaque vers nous inspire, chaque pause expie nos chagrins.

 

« Écoutes ces mots que le temps en toi écrit

Ouvre grand ton esprit

Et laisse sortir le poème qui est en toi…» (p.22)

 

Cette poésie estompe toutes les peurs, toutes les craintes. Elle découd les préjugés. Elle défait les différences. Elle démantèle les injustices. La vie n’est qu’espoir. La vie n’est que lumière. Il n’y a rien d’autre qui importe. Elle est porte qui ouvre vers l’Humain. Une main tendue, sœur aimante qui cajole, mère qui console et femme qui veille. Féminité qui transcende.

« Viens

Que l’on s’aime et sème

Des graines de paix, de love, de lumière

Pour cet univers qui est nôtre… » (p.100)

 

Cette poésie rappelle l’identité de l’Humanité, ces lignes effacent celles des frontières, elles ébranlent les murs et les barrières. Seul l’Humain dans sa profondeur et dans son unité existe.

« Ne me demande plus d’où je viens !!!

Au risque de te paraître grossière

Je t’enverrais paître !

(…)

Alors qui que tu sois

D’où que tu viennes

Tu es partout chez toi… » (p18)

 

« Que ton souffle porte » n’est pas juste un titre. À juste titre, c’est un passage vers le destin. C’est une poésie qui remplit l’âme assoiffée de mots, de sens, d’essences, de puissance et de jouissance. Une poésie-sourire qui efface toutes les peurs de vivre. Vibrer au rythme du cœur battant. Bâton de magicien qui ôte le voile triste qui décolore le monde. Recueil de magie qui change le regard pour faire entrer la lumière.

Ce que vous y lirez ne sont ni des mots ni des vers, mais des étoiles.

Ce que vous tiendrez entre vos mains n’est pas un livre, mais le ciel.

Ne croyez pas avoir fini de lire à la dernière page. Non.

C’est là que tout commence, parce que vous serez transformé.

Vous serez Autre. Vous aurez compris le feu qui anime votre être.

Vous n’aurez qu’un seul désir : Garder la flamme vivante pour que jamais la lumière dans vos yeux ne s’éteigne.

« Je suis un L

Et toi un O

Elle là, c’est un V

Et cet autre un E » (p.61)

 

NA HASSI
Illustration : Sabella Rajaonarivelo