ActualitéEvénements

Baudelaire et la Réunion sur Arte

icon-volcan

L’émission L’invitation au voyage d’Arte a pour habitude d’emmener le spectateur à la découverte de trois lieux de notre patrimoine artistique, culturel et naturel. Dans son dernier volet, il est question de l’Écosse et de ses highlanders, de la cathédrale de Reims et du séjour que passa Charles Baudelaire à la Réunion.

 

19 septembre 1841, Charles Baudelaire débarque à Saint-Denis de La Réunion, le jeune Baudelaire exilé par sa famille est envoyé aux Indes en pénitence. Charles embarque le 9 juin 1841, à Bordeaux, à bord du Paquebot-des-Mers-du-Sud, à destination de Calcutta. Après un séjour à l’île Maurice de 19 jours il rejoint Bourbon (La Réunion) le 19 septembre 1841. Le jeune Baudelaire souhaite mettre fin à son voyage pour les indes et repartir en France. Il reste 45 jours à Bourbon.

 

20 octobre 1841, encore à Bourbon, Charles Baudelaire adresse une lettre à M. Autard de Bragard à laquelle il joint À une dame créole, en l’honneur de sa femme : « Île de Bourbon. Le 20 Octobre 1841 Mon bon Monsieur Autard, Vous m’avez demandé quelques vers à Maurice pour votre femme, et je ne vous ai pas oublié. Comme il est bon, décent, et convenable, que des vers, adressés à une dame par un jeune homme passent par les mains de son mari avant d’arriver à elle, c’est à vous que je les envoie, afin que vous ne les lui montriez que si cela vous plaît. Depuis que je vous ai quitté, j’ai souvent pensé à vous et à vos excellents amis. Je n’oublierai pas certes les bonnes matinées que vous m’avez données, vous, Madame Autard, et M. B. Si je n’aimais et si je ne regrettais pas tant Paris, je resterais le plus longtemps possible auprès de vous, et je vous forcerais à m’aimer et à me trouver un peu moins baroque que je n’en ai l’air. Il est peu probable que je retourne à Maurice, à moins que le navire sur lequel je pars pour Bordeaux (l’Alcide) n’y aille chercher des passagers. Voici mon sonnet : Au pays parfumé que le soleil caresse, J’ai vu, dans un retrait de tamarins ambrés… Donc, je vais vous attendre en France. Mes compliments bien respectueux à Madame Autard. »

 

Le poète garde une copie du poème (A une dame créole ) qu’il insérera 16 ans plus tard dans son recueil Les Fleurs du mal.

 

Pour voir et revoir l’émission : ICI

Sources : http://www.mi-aime-a-ou.com