ActualitéChroniques de Madagascar

Holly Zion

Savoureux mélange musical

Il y a de ces choses indescriptibles qui requièrent en nous un travail de conscience pour en comprendre la portée. Parmi elles, la musique que produise le groupe Holly Zion qui nous invite littéralement à une contemplation auditive. Recherchée et travaillée, de ces sons qui nous éloignent des fast-foods musicaux qu’on nous sert généralement.

 

De son vrai nom Murauskas Gerliano Ranaivoson quand il n’est pas sur scène, l’artiste se présente comme une personne posée ayant un regard bien tranché sur la musique malgache. Des valeurs qu’on retrouve avec gratitude dans ses morceaux. Plus engagé que jamais, il a fait l’engagement personnel de ne véhiculer que de la bonne vibration et de la musique qui élève.

Et puis sur scène, on découvre un autre personnage Holly Zion. Devant le public il entre en transe, se laisse posséder par la musique pour une union parfaite afin d’emmener les spectateurs dans un univers de funk, de smooth jazz et de reggae. Un savant mélange agrémenté par des paroles bien pesées surfant de l’amour, à la politique en passant par le patriotisme. Holly est un arbre très généreuse et j’arrive à m’y identifier de par le nombre important de la production. J’ai ce besoin de créer tous le temps. A mon actif j’ai deux EPP et 5 titres

 

Un artiste comme on en fait plus

Auteur et compositeur à la fois, l’artiste est tout d’abord tombé en amour de la poésie. Des vers qui l’ont conduit peu à peu vers la musique. Ses débuts sur scène étaient en 2011 bien qu’il grattait des airs de musique ici et là depuis toujours.  Presque né dans le mauvais pays ou dans la mauvaise ville, rebelle dans l’âme, il continue son bonhomme de chemin sans tenir compte des blocages. A Majunga effectivement, dans cette ville de l’Ouest de Madagascar ; les évènements culturels sont rares, tout est centralisé à Antananarivo mais cela ne l’a pas empêché de nourrir son esprit des mélodies venant d’ailleurs. Son style s’est enrichi de cette curiosité artistique. Mauvaise ville et mauvais pays ; car il est le premier à reconnaitre que l’absence de culture musicale a fait que les jeunes ne comprennent pas l’essence même de la musique. « Imagine tu as un rêve, tu fonces pour réaliser ton rêve et pourtant les éléments semblent se dresser contre toi, c’est tellement frustrant » nous questionne l’artiste comme un piqûre de rappel sur la réalité malgache. Mais, il ne désespère pas, loin de là. Il propose même des solutions pour renverser la tendance. « Ce n’est pas une mission impossible avec la bonne équipe,  c’est à des artistes rebelles sévères qui ne blaguent pas devant cette situation aberrante. » souligne-t-il avec optimisme.

A Madagascar effectivement, la musique ne fait vivre que ceux qui font de la musique populaire et tropicale. Les autres illuminés qui regroupent des virtuoses de la musique, des créateurs exceptionnels doivent se partager qu’une infime partie du marché musicale malgache. De ces arts qui ne font pas vivre son homme. Une pauvreté culturelle bien plus inquiétante que la pauvreté économique. Dans sa musique ; Holly Zion nous invite à questionner. Une démarche presque philosophique pour nous ramener dans le droit chemin du savoir. Une invitation qu’on ne peut décemment pas décliner.

contre la musique populaire qui n’ont aucun apport culturel.

 

Raphael

Un tisseur d’art

On est à Majunga, une ville où la vie tourne au ralenti en début d’après-midi à cause de la chaleur qui enveloppe la cité des Fleurs. Alors que la plupart des majungais se prélassent sur la plage, le jeune Raphaël a à peine le temps de respirer entre ses rendez-vous multiples. Ce n’est pas un homme d’affaire, juste un artiste peintre qui a su tirer son épingle du jeu.

 

Le jour de notre entretien, Raphael était sur un chantier, une crèche qu’il va entièrement décorer de par ses dessins afin d’offrir aux enfants un cadre convivial où il auront envie d’aller tous les jours. Depuis l’année 2006 effectivement, l’artiste s’est focalisé corps et âmes sur l’art et le dessin publicitaire afin de remplir sa gamelle. Un travail qui demande minutie, discipline et maitrise même pour un peintre chevronné que lui. Car pour le jeune homme, le dessin et la peinture était une évidence, un chemin duquel il n’a jamais dévié. Qu’il a choisi depuis l’âge tendre de cinq ans. Fils d’une couturière, il a xxx très tôt les craies de sa mère pour faire quelques dessins. « J’ai toujours adoré les animaux et mon premier était un canard. En voyant cela, mes parents m’ont offert une aquarelle en cadeau d’anniversaire et depuis je n’ai pas arrêté de dessiner » se remémore-t-il en souriant. A l’école Notre Dame à laquelle il était scolarisé, il s’éclatait lors des heures de travaux pratiques durant lesquelles il pouvait dessiner. Il n’hésitait même pas à voler quelques minutes précieuses durant les cours de Mathématique où il s’amusait à faire des bandes dessinées en s’armant de talent et d’humour. Un chemin tout tracé qui le ramène actuellement dans l’art.

 

Retour à la source

Bien qu’il a fait de la peinture et du dessin son métier le contraignant ainsi a exécuté des commandes en longueur de temps, il n’a pas pour autant perdu son originalité et sa créativité. Il surprends d’ailleurs souvent ses employeurs avec sa petite touche personnel qui rajoute du cachet aux commandes préétablies. Tous les chemins qu’on empreinte avec passion et talents mènent indubitablement vers l’art. Ainsi, outre son travail

Ma mere était coutirière et utilisait des craies pour dessiner les gabaris à l’époque je commencais déjà à gribouiller. Mon premier dessin était un canard et j’avais à l’époque 5 ans. Le jour de mon anniversaire mes parents m’ont offert une aquarelle en cadeau. Je commencais alors de dessiner. A l’époque sotema papanay niasa tao. Sur le calendrier j’ai vu un dessin et je l’ai reproduit. A l’époque j’étais autodidacte. a l’époque on avait le travaux pratique en cours. Club vintsy ; concours de dessin sur le sida. Concours tam club vintsy j’étais troisième de tout Madagascar. côté humouristique je faisais des bandes dessinées. Je detestais le mathétique en classe.  Mon oncle avait un ami peintre qui faisait des publicités murales. L’ami de mon père a fait savoir que j’allais pas gagner grand-chose avec les bandes dessinées et m’a plus orienté vers l’art publicitaire.

Depuis dessiner est devenu mon métier. Il a fallu de la discipline et de la maitrise et je me suis appliqué . pour Maki company je suis leur dessinateur attitré. En 2020 tokony nisy expo atao

Expo vente la petite cours

Je dessine sur fond noir la plupart du temps satrana il mélange le tissage à la peinture.  Une technique unique qui  fait toute sa particularité. Toujours en quête de l’originalité, je voulu sortir du sentier battu.

Yanne Lomelle