C’est une chronique d’un retour aux sources. Après le succès international de son exposition « Moraingy », le jeune photographe originaire de Nosy Be expose, pour la toute première fois à Madagascar, ses clichés puissants et saisissants.

 

En proie aux doutes

Après une vague de succès de ses clichés à l’international, Christian Sanna expose enfin à Madagascar. A cette occasion, il a choisi une trentaine de photos de sa collection « Moraingy ». Un autre aspect de cet art martial malgache dévoilé au grand public car, au-delà des images de combat, ces photographies racontent l’histoire de ces lutteurs de Nosy Be, mitigés entre un avenir incertain et la quête d’un succès éphémère.

Ainsi que leur persévérance, leur hargne à s’agripper à ce qui leur reste de leur culture sont retranscrites en images. La jeunesse nosibéenne est en proie aux doutes, entre sa quête d’identité et la perdition d’une culture « sakalava » au profit de la mondialisation et du tourisme. Bien plus qu’une série sur les lutteurs, Moraingy englobe à la perfection la vie d’un millier de Malgaches.

 

Photographie artistique et documentaire

L’attachement de Christian Sanna pour l’Ile aux parfums a certainement contribué à la réussite des images qui retranscrivent avec une fidélité consternante, la vie de ces lutteurs. Issu d’une nouvelle génération véhiculant ce qu’il appelle la « photographie sentimentale », Christian Sanna surfe entre la photographie artistique et documentaire. Avec son appareil photo argentique, ses images reflètent l’émotion d’un moment à tout jamais immortalisé.  Après Moraingy, le photographe prépare déjà un nouveau projet artistique pour montrer de nouveaux aspects de la vie à Nosy Be.

 

Une exposition à retrouver à l’IFM Antananarivo jusqu’au 21 juillet