Note de lecture :
Vie à deux de Daniellah ANDRIAFELIONIONY

Le monde nous apparaît à travers le prisme du regard humain, pensant souvent avoir le meilleur angle pour saisir la vie. Pourtant, tout ce qui donne un sens à notre existence est complètement insensé et ridiculement déraisonnable. Ne nous ménageons pas, il faut appeler un chat un chat…

Qu’est-ce qu’un chat ? Si ce n’est cette boule de poil que l’on aime caresser quand la vie semble nous griffer de partout. Si ce n’est cet animal à l’oreille sensible qui nous tient en alerte quand le dehors paraît trop calme. Si ce n’est cette quiétude légendaire qui nous fait cruellement défaut quand la journée bat son plein. Si ce n’est ce ronronnement discret qui nous apaise quand les bruits du monde nous asphyxient. Si ce n’est cette compagnie, presque cliché, de tous les solitaires d’ici-bas.

Derrière cette grâce féline se dissimulent bien de réflexions, des idées en remous que la soie de sa fourrure ne laisse presque rien transparaître. Sans doute, à un moment de notre vie, nous nous sommes surpris à nous demander à quoi peut bien penser un chat, ce bienheureux. « Nous passions nos journées sur ce canapé depuis plusieurs jours… pourquoi cela ne pouvait donc pas durer ? » (p.47). Il nous apprend la meilleure façon de vivre par exemple. Parfois, en excellent médecin de famille, il nous ausculte sans doute pour mieux nous tenir compagnie. « Mais qu’est-ce donc que cette folie encore ? De toutes ses fièvres, celle-ci était la plus inquiétante. » (p.48) Souvent, il se pose les grandes questions de l’humanité, sur l’essence de ce que nous sommes au fond. « Je pense qu’un bipède maman est celui qui nourrit l’autre. Mon coloc serait-il donc maman pour moi ? Une question qui mérite que j’y réfléchisse un de ces jours.» (p.49)

Si vous aussi, vous pensez comme le chat en vous disant « Je ne saisis que des bribes de ses mots… Des mots qui se perdent tels des murmures dans le vent. » (p.49), le bon moyen pour mieux comprendre tout ce « chat…rabia » est de lire « Vie à deux » de Daniellah ANDRIAFELIONIONY.