Culture urbaine : Le Koba livre ses secrets
Par Yanne Lomelle
Dans le remue-ménage du marché en pleine rue d’Analakely, entre les vendeurs de scandale et de fromage, Tiana a trouvé quelques cm2 pour exposer sa marchandise. Son étalage est composé d’une vitrine qui est conçue légère pour en faciliter le transport et d’un trépied en bois pour déposer la vitrine qui contient du « Koba ».
Pour les profanes, le « Koba » est une sorte de gâteau typiquement malgache dont les ingrédients sont de pistache, de la farine de riz, du miel et du sucre le tout enroulé dans une feuille de bananier. Un véritable délice qui n’a plus de secret pour Tiana et sa famille. Bien que leur affaire soit modeste, l’organisation autour de cette dernière est infaillible. Effectivement, pour garder la douceur et le côté succulent de leur produit, la petite entreprise familiale a décidé de concevoir elle-même le Koba qu’elle vend aux différents marchés de la ville. Une combine qui marche car Tiana affirme que 80% de sa clientèle sont des habitués Notons effectivement que la préparation de ce gâteau nécessite 3 à 4 heures de temps et deux jours pour sa cuisson. Ainsi, les personnes qui s’occupent de la cuisson ne prennent pas part aux ventes.
Pour sa part Tiana qui est affecté à la vente affirme qu’il est possible de bien gagné sa vie avec la vente du Koba. Son chiffre d’affaire s’élève effectivement à 20 à 40 milles ariary par jour. Il a toujours travaillé dans la vente et la fabrication de Koba et ne compte certainement pas changer d’emploi.