De l’art visuel, Jean Nirina Razafindralambo a embrassé plus d’un monde allant des dessins, à la Bande Dessinée en passant par la peinture. Un voyage artistique qu’il a entamé par passion et pour sa quête du beau. Cette évolution l’a conduit à son style actuel, un coup de pinceau unique traduit sur les couleurs rouge, noir et dorée.

 

« L’originalité arrive d’elle-même, il suffit d’apprendre à développer son propre style » cette phrase de Jean Nirina Razafindralambo est tirée de son expérience et de son vécu en tant qu’artiste peintre. Le mariage entre le noir et l’or est venu accidentellement alors qu’il peignait un autre tableau. Au vu du résultat, il a décidé d’exploiter le concept. C’est ainsi qu’est venu la couleur rouge qui symbolise le sang dans son approche artistique et ce parce que l’histoire de Madagascar trop souvent jonchée de sang. Le noir quant à lui représente l’enracinement à la civilisation africaine et l’or la richesse et la prospérité. Ses tableaux sont un mélange du passé qu’il ne faut pas oublier et le souhait d’un avenir meilleur pour Madagascar et l’Afrique.

 

Parcours artistique

Né en 1982, le peintre s’est lancé dans une carrière d’artiste malgré les risques que cela comprenait dans une société telle que Madagascar. « Bien que ma famille proche a toujours soutenu mon initiative, 90% de mon entourage a tendance à me marginaliser car je suis artiste » souligne-t-il. A ses débuts, il voulait surtout dessiner et faire de la bande dessinée. Un univers duquel il s’est éloigné car dans les années 2000, il s’est essayé à l’aquarelle et le résultat a été brillant. Après une première exposition en solo à l’Institut Français de Madagascar, il a été sélectionné pour  participer au 3^ème festival des Arts Nègres à Dakar au Sénégal en   2010  ce qui lui a ouvert la porte pour le 14^ème  Biennale internationale des portraits. Une résidence en Bretagne en 2014 lui a permis d’exploiter son style. Une expérience qui lui a permis de consacrer du temps à son art et de trouver des idées originales pour se présenter pour la troisième fois au Biennale Internationale des portraits. Cette fois, il présentera des œuvres avec ses trois couleurs fétiches.