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Mohamed Saïd Ouma, Un cinéma qui parle au monde

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Par Héva Étienne I Photographie. Corine Tellier

De la première scène au clap de fin, Mohamed Saïd Ouma déroule avec conviction son amour pour le cinéma. Mohamed Saïd Ouma, 46 ans, auteur, réalisateur et directeur de festival est l’une des chevilles ouvrières du cinéma de l’océan Indien.

 

Indigo. Comment avez-vous été happé par le 7è art ? Racontez-nous…

Mohamed Saïd Ouma. J’ai l’impression que j’ai toujours aimé les films. à vrai dire je suis cinéphile depuis l’enfance. Et c’est au début des années 2000, que je mets réellement un pied dans le cinéma. J’ai démarré comme assistant réalisateur auprès de Philippe Roizès sur son documentaire « Je rap donc je suis ». J’ai été également chargé de production.

 

I. Avant le cinéma, vous meniez une carrière de journaliste au Royaume-Uni …

MSO. J’étais journaliste culturel pour un hebdomadaire consacré à la musique noire anglo-saxonne. Il a été racheté et je trouvais que la presse écrite en Angleterre commençait à être verrouillée. On était à la fin des années 90. J’avais passé dix années là-bas. La langue anglaise m’avait toujours passionné et après l’obtention de mon bac je ne me voyais pas resté en France. Mon père m’avait encouragé à y aller pour apprendre une culture différente. J’avais foncé.

 

I. Cette expérience en Angleterre a-t-elle été enrichissante ?

MSO. Complètement, ça m’a beaucoup apporté autant intellectuellement qu’humainement. Ça m’a aussi donné une conscience politique que je n’avais pas forcément en France. Le monde culturel anglo-saxon, le milieu intellectuel noir, tout ça m’a aussi permis de reconnecter à La Réunion, à l’Afrique aussi.