Et Tangalamamy fut

Pour sa deuxième nomination au prix Paritana, Tangalamamy éblouit avec une nouvelle série d’œuvres qu’il a intitulé « Que la lumière soif ». Fidèle à son style, Razafindrakoto Mamy Nirina nous narre en photographie des moments volés d’une situation typiquement malgache. «L’ami » des Zafimaniry nous expose, la déambulation et l’errance de l’être humain en quête perpétuelle d’un avenir meilleur.

Alors qu’il n’était qu’un enfant, Tangalamamy a été inscrit en cours de photographie par son père. Une initiative qui l’a fait particulièrement plaisir jusqu’au moment où arriver audit cours, il a constaté que tous les participants avaient un appareil photo sur le cou. Issu d’une famille modeste, il a compris que sa famille n’avait pas le moyen de lui en acheter. Plus tard à l’université, il a eu un ami qui possédait un appareil photo et a commencé à utiliser l’argent de ses bourses pour acheter des pellicules. Une fois encore, il a dû arrêter après ses études. C’est seulement en 2012 qu’il a pu s’acheter son propre appareil photo et depuis il n’arrête plus de faire et refaire le monde à travers la photographie. Son travail de forestier a fait en sorte que le peuple « Zafimaniry » soit devenu l’épicentre de ses clichés.

 

En quête du meilleur

Dans cette série de photographies qu’il a présentée pour Paritana, Tangalamamy nous dévoile les épreuves que doivent affronter une personne dans sa quête perpétuelle de bien-être et du meilleur. Le contraste entre le blanc et le noir symbolisent ainsi le caractère indissociable de l’effort et de la réussite, de la lumière et de l’obscurité. « Nos proverbes nous ramènent toujours vers la lumière considérée comme signe de réussite, de pouvoir et de bienséance. Le jeu de cache-cache entre lumière et obscurité est là pour nous montrer le volume des objets sous leur aspect véritable » explique l’artiste photographe.

Soif car dans sa collection, Tangalamamy met en exergue l’envie brulante qui anime chaque personne pour atteindre son idéale.