Rijasolo
Par Yanne Lomelle
Photographe de vocation
Rija Randrianasolo perçoit la photographie autrement qu’une simple discipline artistique. Le 8ème art est devenu pour lui son grand amour, l’objet de son obsession, le centre de sa vie. L’emprise était telle qu’il a décidé de faire tourner sa vie autour de sa passion.
Artiste né
Nul n’aurait pu prédire que le jeune Rijasolo allait devenir un photographe de renom. « Depuis l’enfance, j’ai toujours été attiré par l’art visuel. A l’époque, j’étais passionné par le dessin » raconte-t-il pour nous mettre sur la piste du début de cette histoire d’amour artistique. Un hobby qui lui est vite passé à cause de ses études. C’est en 2003 qu’il a découvert la photographie et depuis c’est l’amour fusionnel. « J’étais dévoré par cette envie de capturer chaque moment du quotidien. La photographie est vite devenue une obsession. Je pensais à elle tout le temps et je dépensais énormément pour nourrir ma soif de tout découvrir » partage-t-il avec un air nostalgique. En 2005, après avoir commencé à embrasser la carrière d’un photographe professionnel, il a décidé de revenir à Madagascar et puis quelques temps plus tard d’y habiter définitivement. Coïncidence ou retour à la source, qu’importe c’est une étape qui a marqué le début de sa carrière artistique.
Du métier à l’art
Photographe de profession, il a monté une boîte « Riva Press » avec des photographes reporteurs. Et depuis il est à l’affût de tous les événements sociopolitiques du pays. Parallèlement à cela, avec la collaboration de plusieurs artistes, il a édité plusieurs livres de photographie. Il expose également de manière permanente dans sa galerie à Faravohitra. Dans sa démarche tant bien artistique que professionnelle, Rijasolo met au centre de ses œuvres l’être humain. « Mon objectif principal est de capturer le moment présent, de joie ou de peine » confie-t-il. Pour le Prix Paritana, Rijasolo a choisi un sujet qui mine la société malgache « le fanatisme ». Pour démontrer l’ampleur de ce fléau, il a pris comme sujet des meetings politiques et religieux. Deux domaines dans lesquels le fanatisme est à son apogée. Des images puissantes évoquent la perdition d’une population qui s’accroche à la foi et aux illusions allant de l’aveuglement au fanatisme.