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Steve Andriamasy, “L’épistolier”

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Par Yanne Lomelle

Issu d’une nouvelle génération d’artistes qui évoluent essentiellement sur le web, Steve Andriamasy, Epistolier en tant qu’artiste, est une des étoiles montantes du rap malgache.

Son arme ? Une plume aiguisée, acérée par des années d’écriture. En 2011, après avoir vu une performance des slameurs du Madagaslam à l’IFM, Steve Andriamasy a laissé le confort de l’anonymat de l’adolescence pour affronter la scène et pour faire connaître ses écrits.

 

Parcours

Les débuts seront difficiles. « J’étais nul à en pleurer » nous a-t-il confié, dans un grand éclat de rire. Cette période difficile est derrière lui. Il s’est amélioré depuis. Pour lui, le slam était une transition. Une étape entre le poète et le rappeur qui sommeillaient en lui. En 2014, sous l’influence des rappeurs qu’il écoutait à l’époque et des amis qui l’ont rassuré, Epistolier s’est lancé dans le concours de rap proposé par End of the Week. Haut la main, il a franchi les phases éliminatoires et a gagné la finale malgache. Un parcours qui lui a permis de disputer une finale en Suisse en tant que représentant de Madagascar.

 

Le rap en malgache

Le rap de l’Epistolier est bien loin du bling-bling. D’ailleurs, son look est à l’image de la musique qu’il véhicule : la simplicité. Ses morceaux racontent la vie du commun des Malgaches et véhiculent des messages et des valeurs ancrées dans le principe du fihavanana. Questionné au sujet de l’avenir du rap dans le pays, il estime que « peu à peu, l’opinion publique n’associe plus systématiquement les rappeurs aux artistes de seconde zone. Madagascar assiste peu à peu à l’émergence des artistes qui proposent des morceaux réfléchis. D’ici dix ans, je pense que les rappeurs seront considérés comme des artistes à part entière ». Un futur radieux qui s’écrira sans lui. Etudiant en droit, il rêve de devenir magistrat. Une carrière qui ne lui laissera que quelques années pour vivre sa passion de rappeur.