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Dago Festival
« Industrialiser » la culture, sans la dénaturer

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Par Yanne Lomelle

La 2ème édition de Dago Festival, que l’Alliance française de Madagascar a hébergée, s’est achevée en beauté. Le salon a pour but de rassembler tous les secteurs qui interagissent dans le milieu culturel. « Mandray nyandraikitroaho » (« Je prends mes responsabilité »). En quelques jours, cette thématique s’est répandue sur les réseaux sociaux du microcosme culturel malgache et sur ceux des citoyens. Ce fil rouge choisi par Dago Festival, le Salon des Industries Culturelles et Créatives de Madagascar, n’est pas fortuit. Dans le contexte actuel d’un besoin pressant de responsabiliser les citoyens, les organisateurs ont voulu apporter cette touche citoyenne, à travers l’art et la culture. Indigo était présent lors de ce rendez-vous culturel haut en couleur.

 

Dago Festival était aussi une occasion de faire des rencontres. « Regrouper les artistes et les forces vives de l’univers culturel était notre rêve. Nous sommes convaincus que la culture est l’un des moteurs de développement du pays », explique Mampiray Solofoniaina, membre du Team Dago Zara. Dago Festival n’est pas que le volet culturel. Le festival veut aussi s’attaquer au versant « lucratif » de la culture. « Qui dit industrie, dit économie. Il faut entamer la réflexion sur ce que devrait rapporter notre culture. Durant le salon, tous les acteurs de l’économie culturelle ont été regroupés. Il faut démontrer que nous avons des artistes qui peuvent faire évoluer le monde de la culture », explique Mampiray Solofoniaina.

 

Du point de vue purement artistique, la programmation a été riche et variée avec de la littérature, de la musique (Eklips, Epistolier, Mamina, Nully, olo-blaky, Kristel, Fy Rasolofoniaina,…), des défilés de mode (Jaomatana), le cinéma, etc. Une programmation éclectique au service d’un festival issu de l’émanation d’activistes culturels et de journalistes, sous l’impulsion de Dago Team Zara. Antananarivo n’a pas eu l’exclusivité des activités culturelles. Des évènements ont été organisés dans les quatre coins de l’île. « Nous devons prendre conscience que la culture peut devenir une industrie capable de développer Madagascar », conclut Mampiray Solofoniaina.

Photo : ©SetraRakt / DagoFestival 2018/ Dago Team Zara