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"Entre les lignes de Noirs et Blancs"

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Jusqu’au 2 novembre, la Bibliothèque Universitaire Saint-Denis Droit-Lettres présente l’exposition « Entre les lignes de Noirs et Blancs » composée des esquisses de Bourbon » (1847) de Gustave Oelsner-Monmerqué revisitées par Karl C. Kugel, photographe et créateur visuel.

 

Gustave Oelsner-Monmerqué arrive à Bourbon en 1842. Abolitionniste, il fonde l’Institut Colonial pour l’instruction des libres de couleur et se dépense sans compter pour apporter sa pierre à l’abolition de l’esclavage.

Après un retour compliqué à Paris en 1845, il s’installe en Allemagne d’où il continuera son combat en faveur de l’émancipation des esclaves sous forme littéraire. Ainsi est né, à la fin de l’année 1847, le roman Schwarze une Weisse. Skizzen aus Bourbon (Noirs et Blancs. Esquisses de Bourbon). La première partie, prépubliée dans plusieurs magazines, décrit la traite négrière entre Zanzibar et Bourbon. Dans la seconde partie, intitulée Vie coloniale, l’auteur expose les rapports entre les Noirs, les esclaves, et les Blancs, leurs propriétaires. Le livre − redécouvert il y a quelques années et traduit par Marlène Tolède, Gabriele Fois-Kaschel et Julie Dumonteil − a été coédité en 2014 par l’Université de La Réunion (centre de recherches DIRE) et le Musée historique de Villèle dans la Collection Patrimoniale Histoire. En 2017, paraît une réédition, enrichie d’images, œuvres de Karl Kugel.

 

Karl C. Kugel est né à Paris, il vit à La Réunion depuis 1990. Photographe, créateur visuel, il a été lauréat de plusieurs prix et bourses. Ses photographies sont présentes  dans de nombreuses collections publiques. L’Espace Océan Indien de la BU Droit-Lettres de l’Université de La Réunion possède par exemple plusieurs portefolios. Karl Kugel a engagé une recherche en action sur  la relation « création visuelle et pratiques vivantes » et réalisé de vastes projets comme Récits des corps (1997-2002), Camp Calixte (2003),  Service Makwalé (2002 – 2005), Et les engins vont Retourner la terre (2004),  Contre-Feu(x) (2014), Le Ron Baobab (2016) Le Ron Ker saignant (2017). Il travaille depuis une quinzaine d’année sur les liens immatériels entre La Réunion, l’Océan Indien et le Mozambique et a créé le jardin de la mémoire sur l’Île du Mozambique dans le cadre du programme UNESCO de « La route de l’esclave ».

 

Exposition visible jusqu’au 2 novembre 2018

Entrée libre et ouverte à tous

Salle d’exposition de la Bibliothèque Universitaire Saint-Denis Droit-Lettres, campus du Moufia

Du lundi au vendredi de 7h30 à 19h et le samedi de 8h à 12h