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La Voix, le Loin - Installation poétique

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Une co-production de la Cie SoaZara et du Musée européen de Bibracte (Grand Site de France)

 Après Portraits d’insurgés (Festival d’Avignon, 2009, in) qu’il cosigne avec le photographe Pierrot Men, Raharimanana signe sa deuxième installation où la voix répond à la musique, la musique aux images (photo, vidéo), l’image aux sculptures (aloalo). 

De par ses diverses résidences d’écriture, de Mayotte à Madagascar, de la Brière (Loire Atlantique) à Bibracte (Morvan, Bourgogne), de Francfort à Varsovie, de par ses promenades et ses errances dans les villes et sentiers, il a pu amasser un nombre important d’images (vidéo et photographie), écrire un recueil de 100 poèmes où chaque pièce comporte dix temps, il a pu composer des chants et musiques sur son instrument « marovany », harpe malgache, il a pu dessiner ses aloalo. De là est né le projet d’installation La Voix, le Loin Loin où la photo et l’aloalo répondent au poème, où le poème résonne dans la musique, où la musique vibre dans la vidéo. 

La Voix, le Loin traverse plusieurs formes : des résidences, des installations pour aboutir à une forme scénique en automne 2022 au Théâtre Les Bambous, St Benoît La Réunion. 

L’odyssée de l’installation poétique marque sa première étape, d’avril en novembre 2021, au musée européen de Bibracte, établissement classé Grand Site de France, en Bourgogne. 

Auteur et artiste multidisciplinaire, Raharimanana connaît bien Bibracte puisqu’à l’occasion du prix littéraire Jacques Lacarrière, qu’il a obtenu en 2018, il y est venu en résidence d’écriture. Il a choisi de faire résonner dans la si particulière forêt du mont Beuvray ses poèmes avec ses photos de voyage tout au long d’un parcours jalonné par ses autres oeuvres : les aloalo, sculptures de passage malgaches (passage vers le monde des esprits et des ancêtres), jouant avec les mythes et récits qui parsèment Bibracte (le mythe de la dame blanche, le mythe de la Pierre de la Wivre…).

Cette installation issue d’une réflexion personnelle autour du Tromba, transe de tradition malgache, veut faire de la Voix une entité insaisissable avec une cabane comme lieu de complète immersion dans l’univers du son et de l’image. 

“C’est une interrogation artistique, du fait de mes origines malgaches où la représentation n’est pas simplement une affaire d’artiste mais une implication directe du public aussi. Réinterroger l’espace du jeu, la circulation du regard et l’énergie de l’interprétation, réinventer le rapport au public. Un poète qui met en oeuvre une installation texte/photo/vidéo/musique/sculpture, qu’est-ce donc ? Quand les textes sont exposés sur d’inhabituels supports : des tôles rouillées, des trous d’arbres centenaires, des bâches sur le sol, des pupitres troués qui mangent les lettres…

Quand les photos empruntent à la peinture et au graphisme, quand les ombres profilent les narrations… Quand la vidéo ne représente pas mais suggère, quand la musique embarque dans des sons inattendus ou dans des mélanges de culture surprenants… Quand les aloalo revisités peuplent une forêt en Bourgogne… Quel public crée-t-on ? Ou que crée le public à cet instant ? Qu’amène-t-il avec lui ? Que ramène-t-il ? C’est une étape mais aussi un instant rare et indépendant. (…)” 

 

 Raharimanana

La Voix, le Loin

Installation poétique 

Texte, photo : Raharimanana 

Musique, all composition, percussions, accordéon : Jean-Christophe Feldhandler

Composition marovany, marovany (harpe malgache), voix : Raharimanana

Arrangements, mixage, synthétiseur : Vivien Trelcat

Prises de son extérieur et studio : Max Lance

Création vidéo : Yann Marquis

Scénographie et conception des aloalo : Raharimanana

Assistant scénographie : Vincent Guibal

Graphisme : Studio Indelebil

Et avec l’assistance de l’équipe technique de Bibracte